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Ouverte par le parquet de Paris

Le train de vie l'Ordre des dentistes fait l'objet d'une enquête

Par Olivier Giacotto

Une enquête préliminaire visant l'Ordre national des chirurgiens-dentistes est ouverte par le parquet de Paris après des "dérives de gestion" pointées par la Cour des comptes.

tashatuvango/epictura

La justice s'intéresse désormais de très près au train de vie élevé des conseillers de l'Ordre National des Chirurgiens-Dentistes (ONCD). Une enquête préliminaire a été ouverte le 17 février dernier par le parquet de Paris. Elle a été confiée à la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA), a appris l'Agence France Presse (AFP), de source judiciaire. 

Cette enquête fait suite à des révélations publiées le 8 février par la Cour des comptes au sujet de « pratiques dispendieuses » de l'Ordre, auquel sont inscrits 44 000 dentistes et dont le montant global des cotisations s'élève à environ 20 millions d'euros.
D'après les Sages de la rue Cambon (Paris), ces sommes récoltées auraient permis à l'Ordre de mener grand train. La juridiction évoque l'achat en faveur de ses conseillers et des membres de leur famille et parfois de ses salariés, de bijoux, « accessoires de haute couture », « montre sertie de diamants », ordinateurs, « grands vins d'une valeur de plusieurs milliers d'euros », et de soins en thalassothérapie, etc. Mais la liste de ces avantages en nature ne fait que commencer...

Des indemnités généreuses   

Ces magistrats ont relevé, en outre, que « des indemnités généreuses, parfois même indues » ont été versées. « Le montant des indemnités versées en 2015 aux membres du Conseil national a au total dépassé 600 000 euros, dont plus de 400 000 euros pour les huit membres du bureau (soit 50 000 euros par conseiller en moyenne) », rapportaient-ils. Ils ajoutaient que « de nombreux conseillers nationaux perçoivent, en plus, des indemnités liées à leur participation à des conseils locaux qui peuvent, pour certains, dépasser 20 000 euros par an ».

Après le déferlement médiatique autour de ce rapport qui l'étrille, l’Ordre a répondu point par point aux critiques de la Cour des comptes dans un communiqué publié le 9 février. Et il y a quelques jours, son président, Gilbert Bouteille a même accusé la Cour des comptes de faire de la politique.