ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Le CHU de Nancy mis en examen après la mort du petit Timéo

Erreur médicale

Le CHU de Nancy mis en examen après la mort du petit Timéo

Par la rédaction

L’hôpital de Nancy a été mis en examen deux ans après le décès d’un garçon de quatre ans, victime d’une erreur médicale.

GILE MICHEL/SIPA
MOTS-CLÉS :

C’était il y a presque deux ans. Au printemps 2015, le petit Timéo, quatre ans, était admis au centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Nancy (Lorraine) pour des douleurs aux jambes. Quelques heures plus tard, il mourait après avoir reçu seize fois la dose de colchicine qui aurait dû lui être administrée. La colchicine est un anti-inflammatoire utilisé notamment contre les crises de goutte.

Ce mardi, les avocats de la famille ont annoncé la mise en examen de l’hôpital en tant que personne morale, fait savoir l’AFP. « Pour la famille, c’est un premier pas, mais elle estime que dans le dossier il y a suffisamment d’éléments pour montrer les fautes pénales de certaines personnes physiques », ont-ils commenté.

"Laisser-aller"

Pour la mère du petit garçon, au moins trois personnes physiques pourraient être poursuivies dans cette affaire : celle qui s’est trompée dans la dose de colchicine, celle qui lui a prescrit un autre médicament qui n’aurait pas dû être mélangé à la colchicine et le médecin de garde, qui ne s’est pas déplacé quand l’enfant a été pris de vomissements et de diarrhées, a-t-elle expliqué à l’AFP.

« La colchicine devrait être un produit extrêmement surveillé, parce que la différence entre la dose mortelle et la dose non mortelle est infime », a ainsi insisté la mère de Timéo, qui déplore « beaucoup trop de laisser-aller » dans le suivi de son fils.

« Le CHRU apporte son soutien à la partie civile pour faire en sorte que des événements comme ceux-ci n’aient plus à se reproduire au sein du CHRU », a déclaré l’avocat de l’hôpital.