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Morphologie

Evolution : le climat a façonné notre nez

La forme et la taille du nez ont évolué au fil des siècles pour s'adapter aux changements climatiques. 

Evolution : le climat a façonné notre nez olly18/epictura




A travers les siècles, l’anatomie de l’homme s’est adaptée à son mode de vie ou son alimentation. La forme et la taille du nez ont également évolué pour s’adapter aux différents climats présents sur la Terre, rapporte une étude publiée dans PLOS Genetics.

Ces travaux dirigés par l’université de Pennsylvanie se sont appuyés sur des images 3D de 476 volontaires dont les ancêtres ont vécu en Asie du Sud et de l’Est, en Afrique de l’Ouest ou en Europe du Nord. Les chercheurs ont alors découvert que les narines sont plus ou moins larges selon les températures auxquelles l’homme est exposé.

Ils montrent ainsi que les narines étroites, retrouvées en particulier dans les zones froides et sèches du globe, permettent d’augmenter l’humidité de l’air et de le réchauffer. Un mécanisme très important car l’air froid et sec est préjudiciable pour les voies respiratoires. A l’inverse, avoir des narines plus larges est associé à des ancêtres ayant vécu dans des régions chaudes et humides.

 

 

Implications médicales

Pour les auteurs, ces observations montrent que l’évolution de la forme de notre nez n’est pas simplement corrélée à un facteur chance, mais est une réponse évolutive aux changements climatiques. Du moins en partie. Car les scientifiques reconnaissent que les modifications de l’anatomie, et en particulier du nez, sont un phénomène complexe. D’autres facteurs, comme la préférence culturelle pour des nez fins, ou au contraire des nez épatés, dans le choix d’un partenaire, ont pu façonner la forme de notre nez.

Ces investigations ont également des implications médicales et anthropologiques. Les études sur l’adaptation de l’homme à son environnement sont essentielles pour mieux comprendre l’origine de certaines maladies et les conditions dans lesquelles elles sont apparues, expliquent les auteurs. Ils citent les exemples de la drépanocytose, de l’intolérance au lactose ou du cancer de la peau qui sont plus fréquents chez certaines populations que d’autres.

Ainsi, les scientifiques estiment qu’il serait très intéressant de poursuivre ces travaux afin de savoir si la forme ou la taille du nez ont pu influencer le risque de contracter certaines maladies.

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