Un esprit sain dans un corps sain. L’adage est bien connu. L’alimentation devrait sans doute constituer le troisième pilier de cette citation. Car un régime riche en fruits et légumes est associé à une meilleure santé mentale. C’est ce que montre l’université de Sydney (Australie). Elle publie, dans le BMJ Open, une étude qui dresse un lien entre la consommation de légumes et la détresse psychologique.
L’étude en question a suivi, pendant près de trois ans, 60 000 Australiens de plus de 45 ans. A l’aide de questionnaires précis, les habitudes alimentaires et la santé mentale des participants ont été surveillées. Les résultats sont clairs : par rapport à pas, ou très peu de légumes, en absorber 3 à 4 portions par jour réduit de 12 % le risque d’anxiété ou de dépression. Chez les femmes, l’effet des légumes est encore plus marqué. Par rapport à aucun apport, 3 à 4 portions réduisent de 18 % le risque de détresse psychologique.
Un objectif peu atteint
« Un apport raisonnable de légumes est associé à une moindre incidence de stress, résume le Dr Melody Ding, qui signe ces travaux. Un apport modéré en fruits seulement ne semble pas apporter de bénéfice significatif. » Les chercheurs ont maintenant prévu d’étudier à partir de quel seuil les bénéfices des légumes s’observent. De tels travaux pourraient aussi servir à expliquer en quoi ces aliments se distinguent des autres.
Mais comme à chaque étude de ce type se pose le problème du respect des recommandations. En France, par exemple, 5 portions quotidiennes de fruits et légumes sont conseillées à la population. Mais dans les faits, seuls 8 % des Français parviennent à atteindre ces objectifs. Au-delà des études encourageantes, il est donc nécessaire de définir comment changer les habitudes alimentaires au quotidien.