Le portail de prise de rendez-vous médicaux en ligne, MonDocteur.fr, donne ce lundi la parole à plus de 4 000 patients et plus de 700 médecins sur le problème épineux de la pénurie de praticiens en France.
Et les résultats de ce sondage (1) montrent un consensus réel. Les médecins et les patients tirent le même signal d'alarme. 87 % des patients et 85 % des médecins interrogés sont en effet unanimes sur la pénurie de médecins en France.
Les conséquences de la pénurie
Il s'accordent aussi sur les conséquences de la pénurie de praticiens en France : délais d'attente trop long (parfois 8 mois), manque de disponibilités, pas de visibilité sur les rendez-vous, pas de place pour de nouveaux patients sans médecin traitant, etc.
Les médecins se disent, dans ce sondage, plus concernés et impactés par cette pénurie (plus de 52 %) que les patients (43 %). Nombre d'entre eux confient même être proche de la saturation.
Les quelques témoignages récoltés par MonDocteur.fr sont accablants. Un médecin généraliste en région parisienne confie ainsi : « La surcharge de travail est très importante et me paraît parfois insurmontable. D'autant plus qu'on a l'impression de ne pas réussir à voir tous nos patients... Le burn-out n'est plus un concept si flou ici ».
L'Ile-de-France, 2ème désert médical
Enfin, contrairement aux idées reçues, l'Ile-de-France n'est pas épargnée par la pénurie de médecins. Elle arrive en deuxième position des régions françaises en difficulté devancée de peu par l'Auvergne-Rhône-Alpes.
Et parmi toutes les spécialités médicales, les généralistes sont les plus touchés par la pénurie. 39 % déclarent être victimes d'un manque d'effectifs devant les dentistes à 13 % et les dermatologues et les ophtalmologues à 8 %.
En 2015, le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) a recensé 192 déserts médicaux dans lesquels vivent plus de 2,5 millions de Français.
(1) Méthodologie : analyse effectuée à partir de deux sondages. L'un effectué en ligne sur Facebook à destination de plus de 4 229 personnes réparties sur l'ensemble du territoire français, entre le 1er et 7 mars 2017. Profils : 51% de femmes et 49% d'hommes. L'autre sondage effectué auprès de 700 praticiens du 1er au 7 mars 2017 répartis sur l'ensemble du territoire. Profils : 52% d'hommes, 48% de femmes.