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Comportements, petit risque...

Système de santé : les Français favorables à des remèdes de cheval

Le baromètre Deloitte révèle l'attachement des Français à leur système de santé. Ils sont cependant prêts à des changements.

Système de santé : les Français favorables à des remèdes de cheval SimpleFoto/epictura




A quelques semaines d'un scrutin présidentiel où les questions de santé occupent une place importante, le cabinet d'audit et de conseil Deloitte a interrogé les Français sur leurs attentes vis-à-vis du système de santé (1).

S'ils affichent leur satisfaction globale, beaucoup n'en perçoivent pas moins les limites et les défis à venir. En effet, alors que la sécurité des soins arrive en tête de leurs motifs de satisfaction (82 %), l'accessibilité reste difficile, principalement en raison du coût pour 48 % des Français et 69 % de ceux qui ont les revenus les plus faibles (2).

Les top et les flop du système 

Autre motif d'inquiétude pour nos concitoyens, le vieillissement et la dépendance. Le « mieux vieillir » est une tendance qui émerge fortement, exprimée notamment par le souhait d'un meilleur accompagnement des personnes dépendantes. 9 Français sur 10 jugent ainsi qu'il est « primordial » ou « important » de l'améliorer.

« Face à ces enjeux, les Français sont conscients de la nécessité de réformer le système de santé. Ils plébiscitent prévention et responsabilisation des assurés sociaux », commente Michel Sebbane, associé Conseil Secteur public Santé et Social chez Deloitte.

En chiffres, 57 % des interrogés sont par exemple en faveur de l'ajustement des remboursements en fonction du mode de vie et des comportements à risque. Ce changement de paradigme ne trouve pourtant que des opposants parmi les experts du système de santé français, a montré récemment une enquête de Pourquoidocteur (voir bandeau ci-dessous)

 

 

Les Français ressortent le "petit risque"

Pour permettre un rééquilibrage des comptes de l'Assurance maladie, une part significative des Français (36 %) pense aussi que les remboursements devraient varier en fonction des revenus de l'assuré.

Mais surtout, la moitié d'entre eux appuierait un recentrage des remboursements par la Sécurité sociale sur les pathologies lourdes et les affections de longue durée (gros risque), tandis que les soins légers seraient couverts par les assurances privées (petit risque).

Cette proposition a été un temps défendue par François Fillon lors de la primaire de la droite et du centre. Mais le candidat à la Présidentielle de 2017 a renoncé depuis face au tollé qu'elle avait suscité. La désapprobation face à cette mesure venait même de son propre camp en la personne du Dr Jean Leonetti, son actuel porte-parole santé, anciennement soutien d'Alain Juppé.

Les complémentaires doivent faire plus  

Concernant les complémentaires, on note enfin que 90 % de Français se disent désormais affiliés à des complémentaires santé. Ils disent attendre davantage de ces dernières, notamment qu'elles les aident à prendre en charge les soins les plus coûteux : optique, dentaire, acoustique. Et près d'un Français sur quatre a d'ailleurs souscrit à une couverture supplémentaire suite à l'entrée en vigueur des contrats dits responsables dans le cadre de l'accord national interprofessionnel (ANI).

« Face à l'augmentation sensible du reste à charge et aux fortes attentes en matière de réforme du système de santé, les complémentaires ont un rôle primordial à jouer dans la prévention et la prise en charge de la dépendance, dans un environnement qui se digitalise et auprès des acteurs traditionnels qui restent les interlocuteurs privilégiés et de confiance », conclut Jean-François Poletti, associé Conseil Assurance chez Deloitte.

(1) L'étude "Les Français et la santé" a été réalisée par OpinionWay pour Deloitte. Elle a été menée sur un échantillon de 2 013 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans ou plus. Les interviews ont été réalisées par questionnaire autoadministré en ligne. Elles se sont déroulées sur la période du 10-16 février 2017.

(2) Revenu du foyer inférieur à 1 000 euros par mois

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