Le réseau Sentinelles, qui surveille l’évolution des maladies infectieuses, rapporte une forte présence de la varicelle en métropole, notamment depuis la semaine 10 (du 6 au 13 mars). La semaine suivante, 24 307 cas ont été recensés. L’incidence s’est élevée à 37 cas pour 100 000 habitants, ce qui la place à la limite d’une circulation forte au niveau national.
Evolution du nombre de cas de varicelle, entre les semaines 1 et 11, en 2017
Mais certaines régions sont particulièrement touchées : en priorité les Pays de la Loire, avec 74 cas pour 100 000 habitants, l’Île-de-France (50), la Nouvelle-Aquitaine (49), le Grand Est (47) et les Hauts-de-France (40). D’autres régions sont également sous surveillance (Bretagne, Corse et Occitanie).
3 000 hospitalisations annuelles
La varicelle circule en permanence et touche chaque année, en France, 700 000 personnes, principalement des enfants de moins de 10 ans. Elle n’est généralement pas à l’origine de complications sérieuses, mais entraîne quand même environ 3 000 hospitalisations annuelles, et une vingtaine de décès.
Elle est très contagieuse, se transmet par voie respiratoire ou par contact avec les lésions cutanées des personnes malades, et son délai d’incubation s’élève à deux ou trois semaines. Elle se manifeste par une fièvre modérée, des rougeurs sur la peau, qui se transforment rapidement en petits boutons, causant de fortes démangeaisons.
Si elle est bénigne chez l’enfant, elle peut s’avérer dangereuse chez les adolescents et l’adulte : 70 % des décès interviennent chez des patients de plus de 10 ans. Pas d’inquiétude pour les personnes qui l’ont déjà contractée, mais parmi les autres, il est recommandé aux adolescents, aux femmes en âge de procréer, aux personnes immunodéprimées, ainsi qu’à tous les professionnels de santé ou autre, en contact avec des enfants, de se faire vacciner.