En trois jours, pour sa 23e édition qui a eu lieu les 24, 25 et 26 mars 2017, le Sidaction a pu collecter près de 3,7 millions d’euros. L’initiative permet aussi de continuer à marteler les messages de prévention et de rappeler la nécessité de se faire dépister. Le Sidaction a par ailleurs choisi de solliciter une vingtaine de youtubeurs afin d’apporter de l’eau au moulin de la lutte contre le Sida et de porter toujours plus efficacement la sensibilisation auprès des jeunes.
Toucher un public jeune
Il a remis ça pour la bonne cause. L’année dernière, l’humoriste Jimmy fait l’con s’était associé au Sidaction en réalisant une vidéo dans laquelle il démontait les clichés, encore trop nombreux, en matière de transmission de la maladie. Cette année, la vidéo qui s’intitule « Faire l’amour comme… » passe en revue différentes façons de faire l’amour, soulignant que peu importe le style, c’est le fait de se protéger contre le sida qui est primordial.
Jimmy fait l’con est suivi par plus de 1,7 million d’internautes. Sa vidéo contre le Sida a déjà été vue plus de 700 000 fois. Elle se veut cibler un public âgé de 15 à 25 ans environ.
Prévention et dépistage
Rappelons qu’en France, 20 % des 150 000 personnes porteuses du VIH ignorent leur séropositivité, soit environ 30 000 personnes. Ce constat met en lumière les limites actuelles du système de dépistage qui, d’après la Haute autorité de santé, manque encore d’efficacité pour faire baisser le nombre d’infections annuelles. En effet, ce sont plus de 7 000 nouvelles infections qui sont recensées chaque année, et ce, souvent tardivement.
Le Truvada, médicament limitant la transmission qui est utilisé en prévention, ne remplace pas le préservatif. Ce moyen mécanique reste le meilleur moyen de se protéger du VIH et par la même occasion des autres infections sexuellement transmissibles.
Quant au dépistage, libre d’accès, il est gratuit par l’intermédiaire des associations, et ce, pour trois populations à risque : les personnes très exposées au virus ; celles en marge du système de santé et qui n’accèderaient pas au dépistage sans gratuité ; enfin, les personnes isolées pour des raisons administratives, financières, sociales ou géographiques.