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150 minutes par semaine

Parkinson : une activité physique régulière ralentit le déclin moteur

Par Julie Levallois

Deux heures et demie d'activité physique par semaine aident à réduire la progression de la maladie de Parkinson. 

michaeljung/epictura

L’approche peut sembler contre-intuitive. Ce serait une lourde erreur. L’activité physique est bénéfique pour lutter contre les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson. Les patients qui font au moins 150 minutes d’exercice hebdomadaire voient la pathologie évoluer plus lentement, d’après une étude de l’Université Northwestern (Etats-Unis).
Parue dans le Journal of Parkinson’s Disease, elle montre que se mettre au sport, même tardivement, reste intéressant.

Un test simple

Les tremblements sont le symptôme le plus connu de la maladie de Parkinson. Mais le déficit de dopamine qui caractérise la maladie a un impact assez large sur l’organisme, avec des répercussions sur les mouvements automatiques. Aux stades les plus avancés, le simple fait de marcher ou de se lever d’une chaise représente un défi.
Si des médicaments permettent de ralentir l’évolution, la perte progressive de mobilité semble inéluctable.

Au vu des résultats de cette étude, l’activité physique peut représenter un complément intéressant. Menée sur deux ans auprès de 3 400 participants de trois pays (Etats-Unis, Pays-Bas, Israël), elle a évalué la progression de ceux-ci à l’aide d’un test simple. Les volontaires se voient demander de se lever d’une chaise, parcourir trois mètres, faire demi-tour et s’asseoir de nouveau. Un parcours simple mais chronométré, qui permet donc de constater si la mobilité se dégrade ou non.

Faciliter l’accès

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande à chacun de pratiquer au moins 150 minutes d’activité physique modérée par semaine. Chez les personnes souffrant de Parkinson, respecter ce conseil est très bénéfique. Celles qui « maintiennent un niveau d’activité physique équivalent à 150 minutes par semaine ont un déclin de la qualité de vie et de la mobilité inférieur par rapport aux personnes qui s’exercent moins ou pas du tout », explique Miriam Rafferty.

Les participants dont l’activité physique était déjà satisfaisante au début de l’étude sont ceux qui tirent le plus grand bénéfice d’un exercice régulier. Mais s’y mettre au cours de l’étude est aussi efficace. Un ajout de 30 minutes par semaine augmente encore les effets sur les patients à un stade avancé de la maladie de Parkinson.
Un résultat que n’attendaient pas les chercheurs. Ils concluent donc qu’il faudrait rendre l’exercice plus accessible aux patients, avec des programmes ciblés, par exemple.

Aucun type d’activité ne se distingue vraiment au cours de cette étude. « Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson peuvent se permettre de choisir le type d’exercice qu’ils apprécient, même avec des symptômes avancés », résume Miriam Rafferty.