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Journée de prévention

Troubles musculo-squelettiques : une épidémie au travail

Par la rédaction

40 000 salariés ont été indemnisés en 2014 pour des troubles musculo-squelettiques. Coup de projecteur sur cette maladie professionnelle répandue et coûteuse. 

AndreyPopov/epictura
MOTS-CLÉS :

C’est la pathologie des temps moderne ; le mal du travailleur du XXIe siècle. Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont devenus en quelques années la première maladie professionnelle dans les pays développés. Pour la huitième fois en France, les entreprises et les autorités sanitaires organisent une journée de prévention autour de cette épidémie du monde du travail.


TMS : qu’est-ce que c’est ? 
Les TMS des membres supérieurs et inférieurs sont des troubles de l'appareil locomoteur pour lesquels l'activité professionnelle peut jouer un rôle dans la genèse, le maintien ou l'aggravation. Les TMS affectent principalement les muscles, les tendons et les nerfs, c’est-à-dire les tissus mous. Les régions corporelles concernées sont principalement le cou, les épaules et les poignets. Les TMS des membres inférieurs sont plus rares et concernent surtout le genou.

Tendinopathie, syndrome du canal carpien au poignet, épicondylite au coude, hygroma du genou en sont quelques exemples. Les TMS peuvent devenir durablement handicapants. Afin d’éviter la chronicisation de ces pathologies, la prévention doit être particulièrement efficace.


TMS : quelles professions ? 
On estime que 87 % des maladies professionnelles sont des troubles musculo-squelettiques, avec une augmentation de 10 % des cas chaque année depuis une décennie. Autant dire que tous les secteurs et tous les métiers sont concernés. La contrainte de la productivité, la cadence des rythmes, la répétitivité des tâches qui sollicitent les mêmes régions musculaires… Autant de facteurs qui contribuent à générer un TMS.

Traditionnellement, c’est parmi les caissières que l’on a observé les cas de TMS, mais on les retrouve en majeure partie chez les employés de l'agroalimentaire, de la métallurgie, de la construction automobile et du BTP. Le risque est également présent dans les activités comme la bureautique (travail sur écran), le nettoyage ou les services à la personne (notamment dans les hôpitaux).

Les TMS : quels coûts ? En 2014, 40 000 salariés ont été indemnisés après avoir été diagnostiqués porteurs d’un TMS. Les dépenses sont conséquentes. Les indemnités, à la charge des entreprises, s’élèvent à près d’1 milliard d’euros annuels. Autre conséquence, l’Assurance Maladie estime que 10 millions de journées de travail seraient perdues. Les troubles musculosquelettiques constituent la première maladie professionnelle reconnue en France et dans d’autres pays européens.


Source : CNAMTS