À l’occasion de la Journée de lutte contre les hépatites virales organisée le 25 mai 2016, la ministre de la Santé, avait annoncé l’accès universel aux traitements innovants contre l’hépatite C.
Auparavant, ces traitements étaient réservés en priorité aux patients dont l’état de santé est le plus préoccupant, conformément aux anciennes recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS). Désormais, chaque malade qui le souhaite pourra en bénéficier.
Mais cette initiative devait aller de pair avec une renégociation du prix de ces médicaments, particulièrement onéreux, afin de préserver les comptes de l’Assurance maladie. C'est chose faite ce vendredi.
Nouveaux tarifs dès le 1er avril
Dans un communiqué publié aujourd'hui, Marisol Touraine annonce avoir obtenu une baisse de prix « importante » des traitements innovants contre l’hépatite C. Les arrêtéspermettrontà ces nouveaux tarifs d’entrer en vigueur dès le 1er avril 2017. « C’est une étape de plus pour garantir la soutenabilité de notre système de santé et l’accès de tous les malades à des traitements innovants », assure Marisol Touraine.
Elle explique ensuite qu'à la demande de son ministère, le Comité Economique des Produits de Santé (CEPS) a mené une négociation ferme avec les laboratoires. La ministre se réjouit qu'après un premier accord conclu le 8 décembre 2016 avec le laboratoire MSD (pour le Zepatier), d'autres négociations pour faire baisser les prix des traitements du VHC viennent de s’achever par un accord conclu avec le laboratoire Gilead pour ses produits Harvoni et Sovaldi.
Une baisse de plus de 12 000 euros
A présent, le prix des traitements sera inférieur à 28 700 euros, contre 41 000 euros pour le Sovaldi pour un traitement de 12 semaines. « Tous ces traitements sont pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie. Les comptes de la Sécurité sociale s’en trouveront ainsi améliorés », écrit Marisol Touraine.
Pour rappel, le progrès thérapeutique permet aujourd’hui de guérir de l’hépatite C. Les nouveaux traitements disponibles sur le marché sont donc porteurs d’espoir pour les 230 000 personnes atteintes de cette maladie en France. En dépit de leurs prix élevés, le gouvernement se félicitait déjà, l'an dernier, d'avoir traité 30 000 patients, dont l’état de santé était particulièrement préoccupant.