Avec son grand « E » et son plastique rouge et noire, on dirait une main de super-héros. Difficile à croire que cette prothèse a été imprimée en 3D par des élèves de 5e du collège Saint-Joseph de Concarneau (Finistère). Ils l'ont fabriqué avec l'aide d'un de leur professeur pour Erwan, un jeune garçon de 12 ans atteint d’une agénésie de la main – un défaut de développement qui survient lors du stade embryonnaire. Ce dernier apprend petit à petit à se servir de ce nouveau membre : « La trottinette, ça marche. Maintenant, il faut que j'essaye de faire du vélo », a raconté Erwan Brendlin, 12 ans, à Ouest France, vendredi 31 mars.
Moins de 30 euros
Cette prouesse a été rendue possible grâce à l'association e-Nable. Sur son site internet, dessins et mesures sont disponibles pour produire des mains imprimées en 3D.
Ces prothèses en plastique fonctionnent sans moteur. Lorsque le poignet est plié, de fins câbles fixés au niveau de l'avant-bras vont actionner les doigts afin de les fermer et d'agripper. La main s'ouvre d'elle-même lorsque le poignet est relâché. Le tout pour un coût de revient de moins de 30 euros.
Une première en France en 2015
Une première prothèse de la sorte avait été réalisée en France en 2015, là encore pour un jeune garçon, Maxence, atteinte lui aussi d'agénésie de la main. Ses parents expliquaient alors ne jamais avoir voulu l’appareiller avec une prothèse médicalisée.
Pour eux, comme pour leur fils, cette alternative constitue la plus simple et efficace des solutions. D’autant plus que, conçue de la sorte, la prothèse pourrait devenir un vrai objet de fierté pour son petit propriétaire. « Ce sera ludique pour lui, dans la cour de récré avec les copains », expliquaient alors les parents.
Depuis 2015, 32 enfants et une maman ont reçu une prothèse de main via l'association. « Nous avons 12 appareils en cours de fabrication et 13 enfants en attente d’un maker [fabricant, ndlr] disponible », précise même le rapport d'activité de l'association pour l'année 2016.