Aux grands maux les grands remèdes. Confrontée à une épidémie de grippe aviaire dans le sud-ouest, la France applique a décidé d'imposer un vide sanitaire dans les élevages de palmipèdes de 1134 communes, du 17 avril au 28 mai, selon un arrêté paru dimanche au Journal officiel.
Entre ces deux dates, « la mise en place de palmipèdes est interdite » dans les élevages et « un vide sanitaire est obligatoire ». Cela implique que tous les bâtiments soient vidés de leurs animaux, nettoyés et désinfectés. Les déjections animales devront être « évacuées » des exploitations, précise le texte.
Tests de dépistage
La mesure s’applique également aux véhicules qui servent au transport des volailles, lesquels devront être « nettoyés et désinfectés » entre chaque trajet. Ces règles seront en vigueur jusqu'au 31 mars 2018.
Pour reprendre l'élevage de canards et d'oies, les producteurs devront « s'engager par écrit sur l'honneur » à respecter certaines mesures de biosécurité. Des tests de dépistage seront en outre pratiqués sur les palmipèdes à plusieurs étapes de leur vie.
La zone concernée par l'arrêté s'étend sur cinq départements: Haute-Garonne (37 communes), Gers (277 communes), Landes (267 communes), Pyrénées-Atlantiques (320 communes) et Hautes-Pyrénées (233 communes).
4 millions de canards abattus
Ce territoire englobe les 709 communes visées depuis janvier par l'abattage préventif des oies et canards, dans le but d'enrayer l'épizootie de grippe aviaire H5N8 apparue fin novembre.
En quatre mois, près de quatre millions de canards ont ainsi été abattus. Cela a permis de ralentir la propagation du virus. Au 29 mars, 485 foyers infectieux avaient été recensés dans des exploitations agricoles, en majorité dans les Landes, et 55 cas dans la faune sauvage.