Pour se calmer, l’être humain agité a instinctivement le même réflexe : respirer un grand coup. En fait, cette préconisation ancestrale repose bel et bien sur une base scientifiquee. Une équipe de chercheurs vient ainsi de fournir l’explication neurologique à l’origine de l’effet apaisant du profond soupir.
Publiée dans la revue Science, l’étude met en évidence le circuit de neurones impliqués dans la connexion entre la respiration et le sentiment de calme. Les chercheurs montrent ainsi que le fait d’inspirer et d’expirer profondément stimule un sous-ensemble de neurones, qui transmettent à leur tour des signaux à une région cérébrale responsable du stress et de l’attention, dont elle inhibe l’activité – d’où le sentiment « zen » qui émerge.
Deux gènes
Les auteurs, de l’université de Stanford, se sont également penchés sur l’expression de ces neurones et ont isolé deux protéines impliquées dans la transmission de ces signaux. Ces protéines seraient contrôlées par deux gènes différents, potentielles cibles pour des traitements thérapeutiques, expliquent-ils.
Mais même en l’absence de médicament, ces travaux démontrent, preuves scientifiques à l’appui, qu’il est possible d’agir au niveau cérébral pour réduire son niveau de stress, en respirant, tout simplement.
Des travaux confirmés par la littérature : récemment, une équipe de chercheurs a ainsi montré que la méditation agit structurellement sur le cerveau et réduit un marqueur biologique de l’inflammation, l’interleukine-6.