ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Allergiques : un mois d'attente pour voir un médecin

26% de RDV en plus, 1 mois d'attente...

Allergiques : un mois d'attente pour voir un médecin

Par Olivier Giacotto

Les agendas des allergologues s'affolent. Avec l'arrivée du printemps, ils enregistrent un pic de 26 % des rendez-vous en plus, selon une étude menée par Doctolib.    

ia__64/epictura

A chaque printemps, le même défilé. Les allergiques, avec le nez qui coule, la gorge qui gratte, les yeux qui piquent,  remplissent les sales d'attente des cabinets de médecins. Doctolib, acteur de la prise de rendez-vous en ligne, a mesuré le phénomène.
Selon une étude menée sur 10 600 praticiens, les allergologues enregistrent jusqu'à 26 % de rendez-vous en plus dans leur agenda, par rapport aux autres mois de l'année. Si bien que leur spécialité doit répondre à une hausse de fréquentation de 29 % comparée aux autres spécialistes.  

 

30 jours d'attente en moyenne 

Résultat, les patients sont les premières victimes de ce que l'on peut qualifier de saturation. Les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous chez ce spécialiste se sont en effet fortement allongés. D'après les enquêteurs, il faut désormais compter un mois (30 jours) d'attente en moyenne en ce début avril pour obtenir le graal des tests cutanés (prick-test).
Et les perspectives ne sont guère plus rassurantes pour les prochaines semaines. L'étude pronostique 5 semaines d'attente début mai et jusqu'à 7 semaines début juin. 

Avec une conséquence concrète : si vous attendez mi-mai pour prendre un rendez-vous, vous aurez du mal à voir un allergologue avant la fin du printemps, le 21 juin.  

Les allergologues inquiets 

Le Dr Pascale Mathelier-Fusade, allergologue à Paris, confirme cette tendance. Dans un communiqué, elle explique que « comme 20 % de la population est allergique, les allergologues constatent chaque année un afflux très important de nouveaux patients au printemps, et les cabinets sont saturés ». 

Pour rappel, cette proportion de nouveaux patients explose elle aussi au printemps. Elle passe à 28 %, soit plus d'un quart de leurs consultations.