Le 24 octobre 2015, le Dr Nicolas Bonnemaison avait été condamné en appel à deux ans de prison avec sursis par la cour d'assises du Maine-et-Loire (Angers), pour avoir, en avril 2011, délibérément donné la mort à une patiente de 86 ans, incurable et dans le coma. Il avait en revanche été acquitté pour six autres cas de patients en fin de vie, pour lesquels il était également accusé d'avoir donné la mort.
Mais le Dr Bonnemaison a retrouvé un travail en CDD dans son ancien établissement, le centre hospitalier de la côte basque, après la signature d'un CDD. France Bleu Pays Basque a annoncé en effet ce jeudi que l'ancien urgentiste avait intégré lundi en "toute satisfaction" l’unité de recherche clinique de cet établissement bayonnais. C'est sa deuxième mission dans l'hôpital depuis l'affaire puisqu'il avait déjà occupé entre temps une fonction administrative temporaire en son sein.
Aucun contact avec les patients
Ses nouvelles fonctions ne le mettent donc pas en contact avec les patients, dont il ne peut s'occuper depuis sa radiation par de l'Ordre des Médecins (CNOM). En juillet prochain, l'ancien chef de l'unité de courte durée devrait de nouveau solliciter l'institution ordinale pour que la sanction de radiation soit levée. Une première demande avait été rejetée l'an dernier en raison de sa condamnation.
Celle-ci avait d'ailleurs largement impacté le moral du praticien puisqu'il avait tenté de se suicider fin 2015 en avalant des médicaments et en tentant de s'asphyxier avec des gaz d'échappement détournés dans l'habitacle de son véhicule.
A ses côtés, une lettre, qui d'après des sources judiciaires, soulignait sa fatigue de la vie, suite au procès. Ce nouveau travail à l'hôpital de Bayonne montre en tout cas que le Dr Bonnemaison va mieux.