Si le tabac est souvent mis en avant dans la mortalité par cancer, les conséquences de la consommation d’alcool, elles, sont moins soulignées. Or, il est responsable d’un décès sur 30. Une étude, publiée dans la revue American Journal of Public Health, a compilé plusieurs travaux réalisés depuis 2009 faisant état des effets délétères de l’alcool. C’est le cas pour le cancer de la bouche, de la gorge, de l’œsophage, du foie, du colon, du rectum et du sein. Pour ce dernier, jusqu’à 15% des cas mortels sont liés à l’alcool. En moyenne, les cancers liés à l’alcool ont réduisent de 18 années l’espérance de vie de ces patients.
Et s’il restait encore quelques illusions sur les bienfaits de la consommation d’un ou deux verres de vin, l’auteur de l’étude les détruit, chiffres à l’appui. « L’alcool, assène David Nelson, cause dix fois plus de décès qu’il n’en évite ».
Ceux qui pensaient se mettre à l’abri des effets de l’alcool par une consommation modérée en sont aussi pour leur frais. Un tiers des cas mortels liés à l’alcool concernait des patients qui buvaient un verre et demi par jour ou moins.
Le mécanisme qui lie l’alcool au cancer reste mal connu. Il pourrait avoir un effet sur l’ADN ou affecter certaines hormones. Une certitude, il est responsable de 20 000 décès par cancer aux Etats-Unis.