La démographie japonaise inquiète. L’archipel nippon fait face au déclin programmé de sa population, toujours moins nombreuse. De 126,9 millions d’habitants en 2016, le Japon devrait ainsi passer à seulement 88 millions de personnes d’ici 2065, soit une baisse de près d’un tiers (30 %) de sa population.
C’est en tout cas ce que prédisent les instituts démographiques japonnais. L’Institut national de recherche sur la population et la sécurité sociale, affilié au gouvernement japonais, évoquent ces données dans récent rapport. Elles confirment des projections très pessimistes depuis 2008 et le pic de population (128,08 millions) atteint par le pays.
Faible natalité
Depuis, la démographie ne fait que baisser. En cause : un taux de natalité particulièrement bas (1,4 enfant par femme, l’un des taux les plus faibles au monde), qui s’est illustré en 2016, année au cours de laquelle le nombre de naissances est passé sous la barre symbolique du million.
Par ailleurs, c’est au Japon que l’on enregistre l’espérance de vie la plus élevée au monde : 80,5 ans pour les hommes et 86,8 pour les femmes en 2015. Enfin, le pays a une immigration très limitée, ce qui empêche le renouvellement de la population.
Défi : 100 millions
Le gouvernement de Shinzo Abe s’est lancé pour défi de maintenir sa population au-dessus de la barre des 100 millions jusqu’en 2060… ce qui risque d’être compliqué. Selon le rapport, la population devrait être inférieure à 100 millions de personnes aux alentours de l’an 2053.
Le vieillissement de la population japonaise fait par ailleurs planer une menace sur le système de soins, souligne le rapport, alors que le Japon fait face à une croissance économique en berne.