C’est une histoire de temps et de chiffres. Chaque minute perdue réduit de 10% les chances de survie. Alors, il y a urgence. Chaque année en France, près de 50 000 personnes sont victimes d’un arrêt cardiaque chez eux ou sur la voie publique. Dès qu’ils sont avertis, les secours mettent, en moyenne, 14 minutes pour arriver.
Les gestes de première urgence ont donc une importance capitale. Surtout si on y ajoute les 11 millions d’accidents domestiques annuels. Or, 27% seulement des Français les maîtrisent, selon le Centre d’analyse stratégique (Cas). Dans un rapport présenté ce mardi et que dévoile le Parisien, cet organisme qui dépend du Premier ministre pointe le retard de notre pays en la matière. En Autriche et en Norvège, 80% à 95% de la population est formée. A Seatle, aux Etats-Unis, la municipalité développe depuis 30 ans des programmes dans ce sens. Aujourd’hui, signale le quotidien, 71% de la population assure pouvoir assurer un massage cardiaque. Résultat, note le journaliste Daniel Rosenweg, le taux de survie après un accident cardiaque atteint 50% dans cette ville contre 5% en moyenne nationale.
Fort de l’expérience des Américains, le Cas fait plusieurs recommandations : sensibiliser les nouveaux parents dans les maternités aux accidents de la vie courante ; mieux former les futurs enseignants ; développer les programmes de formation en simplifiant les messages et en utilisant les supports numériques et ouvrir un crédit d’impôt pour faciliter l’apprentissage.
Enfin, le centre propose d’en finir les numéros d’appel différents (15 pour le samu, 18 pour les pompiers) au profit du 112.