- Au cours de l'été 2015, 1 441 personnes se sont noyées - dont 1 266 de manière accidentelle.
- 18 % des noyés sont âgés de moins de 6 ans. 60 % des décès par noyades surviennent chez les plus de 45 ans.
- Dans un cas sur deux, la noyade est signalée en mer.
Nombre de Français attendent l'été avec impatience. Farniente sur la plage, piscine à volonté, journée en base de loisirs... Les lieux sont nombreux pour se rafraîchir aux heures les plus chaudes. Mais elles sont aussi le théâtre d'incidents plus tragiques.
Chaque jour, plus de trois personnes trouvent la mort dans les eaux françaises. Que ce soit en mer ou dans un cours d'eau, les zones d’accident sont multiples. Les conséquences le sont moins. D’après la dernière enquête, parue dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH), une noyade sur trois est fatale. L’année 2015 ne déroge pas à la règle : depuis 2003, la mortalité est tristement stable.
Hausse chez les moins de six ans
1 441 personnes se sont noyées entre juin et septembre 2015. La majorité de ces incidents sont d’origine accidentelle. En témoigne le profil des victimes. Les enfants de moins de 6 ans et ceux de 13 à 19 ans sont les plus touchés, avec les adultes de 65 ans et plus. Ce sont aussi les classes d’âge qui meurent le plus. Mais l’enquête NOYADES met en lumière un phénomène inquiétant : le nombre d’accidents signalés chez les moins de 6 ans est en hausse constante depuis 2003. La faute, peut-être, à la démocratisation des piscines privées.
Source : Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire
Sans surprise, les noyades surviennent principalement dans les régions avec un accès sur l’océan ou la mer. Ainsi, les rives de l’Atlantique et de la Méditerranée dominent nettement dans les zones d’accidents. Il faut dire que dans un cas sur deux, la personne se noie en mer. Suivent les piscines – en majorité celles familiales –, les cours d’eau et les plans d’eau.
Source : Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire
Des causes variables
Les motifs de noyade, eux, sont plus variés et changent fortement en fonction de l’âge de la victime. Avant 13 ans, le manque de surveillance des adultes est mis en cause dans la majorité des cas, doublé du fait que l’enfant ne sait pas nager dans près d’un cas sur deux. La réactivité des proches est toutefois à saluer. Alors que les très jeunes enfants représentent 18 % des noyades, seuls 7 % sont décédés.
Le bilan n’est pas aussi positif pour les adultes de plus de 45 ans. Cette catégorie cumule 44 % des noyades mais 60 % des décès. La faute revient, sans doute, à la cause prédominante chez ces victimes : un problème de santé est à l’origine de l’incident dans un cas sur deux, suivi des chutes. Ces facteurs figurent parmi les plus mortels.
Chute, force du courant et épuisement sont, pour leur part, particulièrement signalés chez les personnes de 13 à 24 ans. La survenue d’un problème de santé au cours de la baignade est également en bonne position dans les rapports. A noter, parmi les causes de décès majoritaires, la présence de l’alcool. Preuve que les messages de sensibilisation ont encore du mal à passer.