Face au cancer, les inégalités hommes/femmes se confirment. Il y a quelques jours, l’Institut national du cancer soulignait que « les cancers de mauvais pronostic représentent 40% des cancers chez l’homme et seulement 16% des cas chez les femmes.
Cette fois, c’est une équipe de l’Inserm de l’université d’Aix-Marseille qui montre qu’un homme sur trois retourne au travail six mois après un diagnostic de cancer alors que c’est le cas pour une femme sur quatre. La tendance s’inverse après deux ans (72% des femmes et 65% des hommes). « Cela s’explique en partie par des déterminants socio-professionnels tels que les niveaux de rémunération, le rythme de travail (temps partiel) ou encore la charge de travail », soulignent les auteurs de l’enquête qui a porté sur 4000 patients.
Un constat particulièrement mis en évidence chez les hommes mariés. Considéré comme le soutien de la famille, l’homme s’oblige à respecter cette contrainte sociale. Le statut marital, note l'étude, n'a pas d'impact pour les femmes.
Les chercheurs ont également mis en évidence que 20% des malades ne s’arrêtent pas pendant la durée de la maladie. Il s’agit le plus souvent de travailleurs indépendants dont le cancer est de bon pronostic.