Des moustiques infectés pour mettre fin à l’épidémie de Zika. En Floride (Etats-Unis), 20 000 moustiques contaminés par une bactérie empêchant la reproduction de l’espèce ont été largués dans les zones où le frappe moustique tigre. Objectif : endiguer la propagation du virus.
Une entreprise a infecté « manuellement » un à un les moustiques, de l’espèce Aedes aeqgypti, en leur injectant une bactérie baptisée Wolbachia. Lorsqu’un moustique infecté rencontre une femelle, les œufs issus de leur accouplement ne pourront pas se développer.
12 semaines
Les autorités espèrent que l’expérimentation, qui durera 12 semaines avec deux lâchers par semaines, permettra de réduire voire d’éliminer la population femelle de moustique tigre, vecteur du virus Zika mais aussi de la dengue.
A ce jour les Etats-Unis et Hawaï dénombrent 5238 cas d’infection par Zika, selon les CDC (Centres de Prévention et de Contrôle des Maladies). Parmi eux, 30 sont des cas autochtones. A plupart des cas sont des cas importés de zones endémiques. Aux Etats-Unis, une femme sur dix infectée par le virus Zika ont donné naissance à un bébé atteint de malformations en 2016.
"Nouvel outil"
« La réussite de cette expérience avec les moustiques porteurs de la bactérie signifierait que nous ayons à disposition un nouvel outil de lutte contre le moustique-tigre, non seulement dans nos quartiers mais aussi à travers tous le pays », expliquent les organisateurs de l’essai, cités par la BBC.
Une autre expérimentation est en cours, portant sur des moustiques génétiquement modifiés, qui tueraient leurs congénères après l’accouplement.