« La mort, c’est de rouler comme un con a vélo ». Voilà le message que délivrent la police suisse et un assureur spécialisé dans les accidents liés aux loisirs. Dans une vidéo diffusée cette semaine, ils alertent ensemble sur les comportements dangereux des cyclistes urbains. Aller au travail en vélo, c'est peut-être bon pour l'environnement et la santé, mais pas dans n'importe quelles conditions, rappellent-ils brutalement.
Les statistiques donnent en effet raison aux chauffeurs excédés par l’incivilité de certains adeptes du vélo, qui les rend imprévisibles « Dans près de la moitié des accidents impliquant des vélos, les cyclistes sont fautifs », rappelle la voix-off. L’Institut belge de la sécurité routière va plus loin. Dans un rapport publié en 2016, il estime que pour 87 % des hospitalisations, les cyclistes sont seuls responsables de l’accident dans lequel ils ont été impliqués.
Passer au feu rouge, ignorer les panneaux stop, rouler sur les trottoirs pour gagner du temps… Ces comportements participent, en Suisse, aux 3860 accidents par an, qui font 854 blessés graves et 24 morts, pour une population de moins de 9 millions d’habitants.
149 tués en France, en 2015
En France, le constat est le même. D’après les chiffres de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 4 429 accidents corporels ont été enregistrés parmi les cyclistes en 2015 (un nombre sans doute fortement sous évalué, d’après l’ONISR), menant à 1 516 hospitalisations et 149 décès. Dans 83 % des cas, les accidents interviennent en milieu urbain, et un quart des décès est causé par une collision avec un poids lourd, un bus ou un véhicule utilitaire.
Les conseils de la sécurité routière sont simples : respecter le code de la route, ne pas transporter de passager (sauf sur un siège fixé au vélo), augmenter les distances de sécurité en cas d’intempéries, et faire attention à ne pas se positionner le long d’un camion ou d’un bus, en dehors du champ de vision du conducteur. Les cyclistes sont également invités à signaler leurs changements de direction avec les bras, à établir au maximum un contact visuel avec les autres usagers dont ils pourraient croiser la route, et à porter un casque.