Un dépistage gratuit, ça vous dit ? Ce n’est peut-être pas l’activité dont vous aviez rêvé, mais cela pourrait s’avérer fort utile, à défaut d’être divertissant. Près de 300 dermatologues vont proposer du 15 au 19 mai un dépistage gratuit du cancer de la peau dans leur cabinet, a annoncé le syndicat de spécialistes, qui organise cette journée avec le soutien de l'Institut national du cancer (INCa).
Le Syndicat national des dermatologues-vénérologues (SNDV) « propose une information concernant la prévention solaire et un dépistage des cancers de la peau », précise un communiqué de l’organisation.
Réserver son dépistage
Pour sa 19e édition, cette opération de prévention annuelle se déroulera directement au cabinet des dermatologues, afin de pouvoir « sensibiliser une plus large population ». Jusqu'à présent, elle était organisée sur une seule journée, dans des centres de dépistage installés dans des mairies, dans des centres de santé de mutuelles…
Pour pouvoir bénéficier de ce dépistage gratuit, il faut prendre rendez-vous à partir de mardi via une plateforme ouverte sur le site dermatos.fr ou au numéro vert 0805 53 2017.
Par ailleurs, un camion de prévention parcourra 10 villes de Seine-et-Marne, « quelques structures » de centres médico-sociaux et de mutuelles seront ouverts, et des dépistages à distance seront aussi organisés.
Des pathologies en hausse
Les médecins participants « procèderont à un examen de dépistage gratuit à la recherche des cancers de la peau et non à une consultation gratuite de dermatologie. Il n'y aura aucun acte, traitement ou ordonnance », a souligné le SNDV.
Deux pathologies seront recherchées. D’abord, le carcinome cutané, qui touche la couche superficielle de la peau. Généralement, il est de bon pronostic mais a tendace à souvent récidiver. Son incidence augmente régulièrement du fait de l'allongement de la durée de vie et des habitudes comportementales, en particulier l'exposition répétée au soleil.
Les dermatologues dépisteront également le mélanome, plus rare (10 % des cancers de la peau), mais aussi plus dangereux. Il « doit être détecté dès le début de son évolution pour permettre une prise en charge précoce » car « le seul traitement efficace » consiste en « l'ablation d'une tumeur débutante », note le SNDV.
Avec 14 300 nouveaux cas estimés en 2015, c'est « le cancer pour lequel le nombre de nouveaux cas par an (incidence) augmente le plus (10% par an depuis 50 ans) », souligne l'INCa.