Face à l’augmentation du nombre de personnes obèses, la chirurgie bariatrique se développe de manière importante dans les pays développés. En France, elle fait partie de la stratégie de prise en charge de l’obésité chez l’adulte, en seconde intention après échec d’un traitement médical, nutritionnel, diététique et psychothérapeutique bien conduit pendant au moins 6 mois.
La Haute Autorité de Santé a émis en 2009 des recommandations de bonne pratique pour la prise en charge chirurgicale de l’obésité chez l’adulte. Elles précisent les conditions dans lesquelles cette chirurgie peut être envisagée :
- patients avec un IMC ≥ 40 kg/mÇ ou bien avec un IMC ≥ 35 kg/mÇ associé à au moins une comorbidité susceptible d’être améliorée après la chirurgie (notamment hypertension artérielle, syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) et autres troubles respiratoires sévères, désordres métaboliques sévères, en particulier diabète de type 2, maladies ostéoarticulaires invalidantes, stéatohépatite non alcoolique);
- en deuxième intention après échec d’un traitement médical, nutritionnel, diététique et psychothérapeutique bien conduit pendant 6-12 mois;
- en l’absence de perte de poids suffisante ou en l’absence de maintien de la perte de poids;
- patients bien informés au préalable, ayant bénéficié d’une évaluation et d’une prise en charge préopératoires pluridisciplinaires;
- patients ayant compris et accepté la nécessité d’un suivi médical et chirurgical à long terme;
- risque opératoire acceptable.
Plusieurs techniques chirurgicales existent pour la chirurgie de l’obésité. Dans ses recommandations de bonne pratique en 2009, la HAS a indiqué que « Le rapport bénéfice/risque des différentes techniques ne permet pas d’affirmer la supériorité d’une technique par rapport à une autre ».
Parallèlement, les recommandations de la HAS soulignent l’importance du suivi et de la prise en charge du patient avant et après l’intervention. En effet, la chirurgie bariatrique implique, en plus du parcours en amont permettant de poser l’indication thérapeutique, un suivi à vie, notamment pour la prévention et la recherche d’éventuelles carences vitaminiques ou nutritionnelles.
Source: Assurance maladie, Has