La chasse aux moustiques tigres est ouverte. Comme chaque année du 1er mai au 30 novembre, le dispositif de lutte contre l’Aedes albopictus est activé sur tout le territoire métropolitain et l’Outre-mer. Outre son ambition d’éliminer le nuisible, il vise aussi à surveiller l’apparition des arboviroses comme la dengue, le Zika ou le chikungunya.
Ces maladies transmises par le moustique sont apparues pour la premières fois en métropole en 2010, dans les régions de Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. Mais l’insecte volant est arrivé sur le territoire 6 ans plus tôt. Arrivé d’Italie dans le pneu d’un camion, il s’est rapidement propagé dans le Sud de la France, et est remonté jusqu’en région parisienne et dans l’Est du pays. Il est désormais implanté dans 30 départements. L’objectif des autorités sanitaires est donc d’enrayer sa colonisation. Pour cela, la surveillance entomologique visera à détecter précocement les zones où le moustique a élu domicile et pondu ses œufs.
Une surveillance participative
Les particuliers sont vivement appelés à participer à cette surveillance. S’ils constatent qu’un gîte larvaire s’est développé dans leur jardin, où qu’ils voient passer un moustique tigre – reconnaissable à ses rayures blanches et noires -, il faut le signaler sur la plateforme www.signalement-moustique.fr ou l’application mobile iMoustique. Ces portails nationaux exigeront une photo de l’insecte.
En outre, les autorités espèrent une nouvelle fois sensibiliser la population aux gestes préventifs faciles à adopter et permettant de lutter efficacement contre ce moustique asiatique. Il s’agit notamment de supprimer les eaux stagnantes en enlevant les soucoupes des pots de fleurs ou en les remplissant de sable, de changer l’eau des vases plusieurs fois par semaine ou encore entretenir les gouttières.
Se protéger des piqûres
Pour les voyageurs visitant des régions du monde infestés par ce nuisible, et les maladies qu’il transporte, il est indispensable de se protéger des piqûres. « L’objectif est de prévenir l’introduction et la transmission de ces maladies en métropole », explique le ministère de la Santé.
Enfin, les médecins sont tenus de déclarer auprès des autorités sanitaires tous les cas suspects de dengue, chikungunya ou Zika. Ces déclarations déclenchent des investigations au domicile des patients, et si besoin des pulvérisations d’insecticide.