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Nutrition

Le jeûne alterné ne fait pas mieux qu'un régime

Par Ambre Amias

Le jeûne alterné présente les mêmes résultats en matière de perte de poids et d’amélioration de la santé cardiovasculaire qu'un régime hypocalorique. 

zaretskaya/Epictura

Manger très peu un jour, et normalement – voire en léger excès – le lendemain. Le jeûne alterné fait de plus en plus d’adeptes depuis quelques années, notamment chez les personnes qui ne parviennent pas à faire un régime hypocalorique en continu. Méthode efficace, ou simple mode ? C’est la question à laquelle ont tenté de répondre des chercheurs américains de l’université de l’Illinois à Chicago.

Dans un article de la revue JAMA Internal Medicine, ils ont publié ce lundi les résultats de leur étude : et sur un an de régime, le jeûne alterné ne fait ni mieux, ni moins bien qu’un régime classique.

500 calories les jours de jeûne

Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont réparti 100 personnes en surpoids ou obèses – dont l’indice de masse corporelle (IMC) était supérieur à 25 – dans trois groupes. Les participants du groupe jeûne alterné devaient réduire leur apport calorique à 25 % des recommandations quotidiennes (soit environ 500 calories) un jour sur deux, et pouvaient manger en léger excès (25 % de plus, soit 2 500 calories) le reste du temps.

Dans le groupe hypocalorique, les apports quotidiens ne devaient pas dépasser 75 %, soit environ 1500 calories, pour qu’en moyenne, les deux groupes consomment autant. Un groupe de contrôle servait de référence.

Des résultats équilibrés

Après un an de régime – six mois de perte de poids, et six mois de maintien – les personnes ayant jeûné avaient perdu en moyenne 6 % de masse corporelle, contre 5,3 % chez celles qui avaient subi un régime classique. Une différence que les chercheurs n’ont pas estimée significative.

Afin d’évaluer l’intérêt du jeûne alterné, les chercheurs se sont également intéressés à des indicateurs de risques cardiovasculaires. Et là encore, pas de différence significative à long terme : la santé cardiovasculaire des participants s’est améliorée, mais de manière identique, quelle que soit la méthode de perte de poids.

Le jeûne comme option

Seule petite différence : au cours de l’année de régime, 38 % des jeûneurs ont abandonné l’expérience, contre 29 % dans le groupe hypocalorique (et 26 % dans le groupe contrôle). Une différence qui peut s’expliquer par un manque de satisfaction alimentaire supérieur rapporté par les premiers.

Dans l’ensemble, la mode du jeûne alterné semble donc se justifier. Pour ceux qui ne parviennent pas à maintenir un régime classique, il peut représenter une alternative intéressante. En plus, les jours de jeûne sont plus économiques en argent et en temps de cuisine !