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Coeur artificiel Carmat : les essais reprennent





L’épopée Carmat aura donc une suite. Le projet français de cœur artificiel autonome va se poursuivre, a annoncé ce mardi, en début de soirée, la société qui développe cette prothèse bioprothétique unique au monde. Les implantations avaient été suspendues en octobre dernier, après que l’Agence nationale de sécurité du médicament a appris le décès du cinquième et dernier patient implanté. L’ANSM vient donc de donner son feu vert pour que de nouveaux patients puissent recevoir la prothèse.

Arrivé à la direction générale de Carmat en septembre dernier, Stéphane Piat n’avait guère eu le temps de s’installer dans ses nouvelles fonctions, qu’il lui avait fallu faire face au décès d’un patient, implanté en août 2016. L’information avait été divulguée par Europe 1, à la fin du mois de novembre, obligeant la société à confirmer dans la foulée le décès du patient et la suspension ordonnée par l’ANSM.

Contrairement à son prédécesseur, le directeur général n’avait alors pas hésité à aller lui-même répondre aux questions des journalistes, rappelant que la prothèse était hors de cause dans les trois derniers décès, et soulignant la particularité de ce projet. La prothèse est en effet destinée à des patients en insuffisance cardiaque sévère, qui nécessiteraient une greffe, mais qui ne répondent pas aux critères pour entrer sur la liste d’attente, souvent en raison de leur âge, parfois aussi à cause d’un état de santé général déjà trop altéré. Ceux qui se portent volontaires sont donc condamnés, souvent à court terme.

Persuadé de la pertinence du projet et de sa faisabilité à moyen terme, Stéphane Piat a donc défendu le cœur artificiel auprès de l’ANSM, apportant toutes les pièces nécessaires à l’agence pour qu'elle puisse mener ses investigations.

L’ANSM ayant donné son feu vert, les essais vont reprendre. Mais les Français ne seront plus les seuls à pouvoir se porter volontaires. Carmat a annoncé vouloir débuter les implantations dans d’autres pays, « conformément à sa stratégie clinique et au processus de marquage CE », précise le communiqué. Un nouveau site de production devrait également être ouvert d’ici la fin de l’année. En décembre dernier, au micro de Pourquoidocteur, Stéphane Piat avait évoqué sa vision de l’avenir du cœur artificiel. D’ici 10 ans, la prothèse pourrait devenir « la première option pour les patients en attente de greffe », espérait le PDG.

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