Les organisateurs la qualifient de médecine hors du commun. Depuis le 10 mai, généralistes, psychiatres, radiologues de plusieurs pays se sont donné rendez-vous à Clermont-Ferrand (1) pour faire un état des lieux de l’hypnose médicale.
Cette discipline est « désormais validée scientifiquement dans de très nombreuses indications, en particulier dans le cadre de la douleur, de l’anesthésie, des pathologies dites psychosomatiques et addictives, l’accompagnement des soins, y compris en soins palliatifs », précise France Info.
Reconnue à l’hôpital, l’hypnose médicale est également enseignée dans la plupart des facultés et les futurs médecins peuvent obtenir un diplôme universitaire.
De leur côté, les chercheurs scrutent notre cerveau pour localiser et suivre les connexions neuronales activées, par exemple, lors d’une séance d’hypnose. Et aussi pour comprendre les différences de réactions entre deux individus. « Tout le monde peut être hypnotisé, mais atteindre cet état est plus facile chez certains, en fonction du degré de lâcher-prise et de l’acceptation de la personne », rappelait en août 2016 à Pourquoidocteur Aymeric Guillot, professeur en neurophysiologie des processus mentaux à à l’université Lyon 1.
Plusieurs études, dont celle publiée dans la revue Cerebral Cortex, ont permis d’établir une cartographie des zones du cerveau activées. Par exemple, l’activité des neurones augmente dans une zone impliquée dans la concentration sur la résolution d’un problème. « Cela explique qu’une personne hypnotisée soit tellement absorbée qu’elle ne se soucie plus de rien d’autre », indiquait David Spiegel, l’un des auteurs de cette étude publiée en 2016.
Grâce à ces travaux, l’hypnothérapie va connaître de grandes avancées. « Nous pourrons utiliser ces connaissances pour modifier la capacité d’une personne à être hypnotisée, ou l’efficacité de l’hypnose elle-même », s’enthousiasmait le chercheur.
(1) 10e Forum de la Confédération Francophone d'Hypnose et Thérapies Brèves, 10 au 13 mai 2017 (Polydome, Clermont-Ferrand).