L’Afrique de l’Ouest souffle de soulagement. C’est au tour de la région voisine de s’inquiéter. Une épidémie d’Ebola s’est déclarée en République Démocratique du Congo (RDC). Un cas a été confirmé. Le pays d’Afrique centrale demande l’aide de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) afin de limiter la propagation du virus.
Depuis le 22 avril, 9 cas suspects se sont déclarés au nord du pays, dans la province du Bas-Uele. Les signes d’une infection par le virus Ebola sont éloquents : fièvre, diarrhée, éruptions cutanées. Dans les cas les plus graves, des troubles rénaux et hépatiques se développent, ainsi qu’une hémorragie.
Les autorités congolaises ont donc prélevé le sang de cinq patients. Parmi eux, « un s’est révélé positif au virus Ebola, sérotype Zaïre », précise le Dr Oly Ilunga Kalenga, ministre de la Santé publique de la RDC. C’est la même souche qui a été identifiée lors de l’épidémie massive survenue en Afrique de l’Ouest. Mais dans ce dernier cas, elle avait muté.
Mesures d'hygiène
Sur les cas suspects, trois se sont révélés mortels. Le gouvernement congolais a donc déployé les mesures nécessaires pour limiter l’ampleur de l’épidémie. Elle a fait appel à l’OMS afin de renforcer leur application.
Des mesures d’hygiène corporelle irréprochables permettent de réduire le risque de contagion. Se laver les mains, éviter toute contact avec les liquides biologiques des patients ou des cadavres sont deux méthodes régulièrement mises en avant. Les populations sont aussi invitées à limiter leur consommation de viande de brousse. En effet, la chauve-souris serait le réservoir naturel du virus.
La RDC est coutumière d’épidémies provoquées par Ebola. C’est dans ce pays que le virus a été identifié pour la première fois, en 1967, prenant le nom d’une rivière du Nord. La dernière flambée remonte à 2014. Elle avait fait 49 morts.