En novembre dernier, un jeune garçon néerlandais de 12 ans, David, avait été diagnostiqué d’une tumeur. Après une opération destinée à l’ôter, et un traitement par irradiation, les médecins avaient conseillé à la famille de lui faire subir une chimiothérapie complémentaire, afin d’assurer sa rémission.
C’était sans compter sur le refus de David, qui préférait s’essayer à la médecine alternative pour son suivi. Son père a alors porté plainte contre les services locaux de l’enfance dans un tribunal d’Alkmaar (Pays-Bas), mais n’a pas obtenu gain de cause : le tribunal a statué ce vendredi en faveur de son fils.
Soutenu par sa mère
« David ne voulait pas de traitement de suivi, et il était soutenu dans ce choix par sa mère », ex-femme du plaignant, a déclaré le juge chargé de l’affaire, en expliquant comprendre les préoccupations du père mais en soutenant qu’« il n’y a aucune raison de ne pas respecter son choix », qui maintiendrait sa qualité de vie.
Avant de rendre son verdict, le tribunal avait demandé une évaluation psychologique du patient, qui a confirmé que David savait ce qui était dans son intérêt, et comprenait les conséquences de cette décision difficile.
Choix libre dès 12 ans
La législation néerlandaise est beaucoup plus souple en matière de traitements, de choix de fin de vie ou d’euthanasie. Elle permet notamment aux enfants, dès 12 ans, de choisir leurs traitements en cas d’affection potentiellement mortelle.
Elle laisse donc de la marge à David pour faire ses propres choix, même s’ils sont risqués. Interrogé par l’agence de presse néerlandaise ANP, l’avocat du père a déclaré que le plaignant et lui-même réfléchissaient à l’éventualité d’un appel.