L’enquête progresse après le décès de deux grands prématurés au CHRU de Nancy (Moselle). Dans le cadre des poursuites pour homicide involontaire, la police judiciaire s’oriente vers la piste d’un surdosage. Les équipes auraient mal administré un médicament destiné à améliorer la prise en charge nutritionnelle des enfants nés avant l’heure, d’après les informations de L’Est Républicain.
Le Phosphoneuros, ici mis en cause, est un traitement qui préserve la santé osseuse. En apportant du phosphore qui manque au corps du nouveau-né, il évite la perte de densité osseuse. Le médicament équilibre le rapport entre phosphore et calcium.
Deux enquêtes parallèles
Mais la spécialité utilisée se présente sous forme de solution buvable. Selon les enquêteurs, les soignants ont pu commettre une erreur, en diluant mal le produit ou en oubliant cette étape, provoquant un surdosage. C'est, en effet, un des points communs qui rassemblent les deux nourrissons décédés. Nés avant 29 semaines de gestation, ils étaient placés en couveuse.
L’hôpital a, de son côté, lancé une enquête interne et fait évoluer les pratiques. D’après L’Est Républicain, le personnel chargé de préparer les médicaments porte désormais des gilets fluorescents. L’objectif : éviter que ce genre de drame ne se reproduise.
L’Agence Régionale de Santé (ARS) de la région Grand Est a, quant à elle, lancé une enquête médico-administrative. Elle devrait, elle aussi, aboutir à une évolution des pratiques au sein du CHRU.