Le geste devrait être réalisé régulièrement, surtout après 65 ans. Pourtant, la prise de pouls ne semble pas être un réflexe en France. A l’occasion de la Journée européenne de l’AVC, ce 14 mai, la Fédération nationale France AVC met l’accent sur cet acte simple, mais surtout utile. On peut le prendre à la base du pouce ou au niveau de la carotide. Il traduit les battements cardiaques au niveau des artères.
Le pouls permet donc d'évaluer son rythme cardiaque. Si celui-ci est irrégulier et ce, de manière répétée, il peut être le signe d'un trouble cardiaque. Cette maladie, l'arythmie, conduit dans 20 % des cas à un accident vasculaire cérébral.
Au rang des pathologies à risque figure la fibrillation atriale – ou auriculaire. La perte de contraction efficace des oreillettes est à l’origine d’une stagnation du sang dans cette partie du cœur, favorisant la formation de caillots sanguins. Ce sont ces derniers qui sont à l’origine d’AVC ischémiques.
Regardez les explications du Dr Anne-Laure Laprérie, cardiologue au CHU de Nantes,
diffusées dans l'émission L'Invité Santé du 11 mai 2017.
Prendre son pouls régulièrement permet de détecter une fibrillation atriale et de la prendre en charge. Mais seule la moitié des personnes interrogées par Pourquoidocteur en est consciente. Sur les 315 internautes qui ont répondu à notre sondage, trois quarts savent prendre leur pouls et l’interpréter.
Les mauvais réflexes restent toutefois nombreux : parmi nos lecteurs, 25 % ne prennent jamais leur pouls et 46 % le prennent parfois. L’oubli est d’autant plus dommageable que dans un cas sur trois, la fibrillation atriale reste asymptomatique. Les internautes semblent conscients de ce manque. Près de 9 Français sur dix voudraient que leur médecin prenne le pouls à chaque consultation et les trois quarts des répondants votent pour qu’un pharmacien puisse également faire ce geste.