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Obésité : remplacer un verre de bière par un verre d’eau réduit le risque

Par Ambre Amias

Si les consommateurs buvaient un verre de bière en moins par jour, le risque d’obésité diminuerait de 20 % selon des travaux.

Hyrman/epictura

D’accord, ce n’est pas le conseil le plus « fun » que l’on ait pu vous soumettre, un samedi soir qui plus est. Mais c’est toujours bon à prendre… Remplacer une chope de bière par un verre d’eau, une fois par jour, permet de réduire drastiquement la prise de poids à l’échelle collective. C’est en tout cas ce que démontre une étude menée sur plus de 16 000 personnes et présentée au Congrès Européen sur l’Obésité, à Porto (Portugal), et publiée dans la revue Nutrients

Selon les chercheurs, le fait de boire un verre de bière de moins par jour – et un verre d’eau en plus, du coup – permettrait de réduire de 20 % le risque d’obésité. Un constat similaire a été fait sur les boissons sucrées, dont la réduction de la consommation quotidienne selon cette même règle de substitution était associée à une baisse du risque d’obésité de 15 %.

"L'alcool le plus calorique"

Ces taux ont été obtenus après avoir recueilli les informations relatives aux habitudes de vie et de consommation de la cohorte. Par une modélisation mathématique, l’équipe a pu évaluer l’impact d’une diminution de la consommation quotidienne de bière sur le surpoids.

Cette diminution du risque n’a toutefois pas été observée pour le verre de vin substitué quotidiennement par de l’eau – mais le geste permettrait probablement de limiter le risque de cancer, la science aura peut-être l’occasion de le montrer.

« La bière est l’un des alcools les plus caloriques », rappellent les auteurs, de l’université de Nevarra (Espagne). Les consommateurs ont tendance à en boire plusieurs pintes ou bouteilles, du fait de sa concentration éthylique moins élevée que celle du vin, par exemple. D’où une part d’obésité importante qui pourrait lui être imputable.

Vers l'étiquetage nutritionnel  

En Europe, le Parlement souhaite instaurer un étiquetage nutritionnel sur les bouteilles pour informer sur le nombre de calories et les ingrédients contenus dans chaque type d’alcool. La question est encore en débat, la filière de l’alcool y reste très fermement opposée.

Selon une étude menée en 2011 au Royaume-Uni par la Royal Society for Public Health, chez les consommateurs adultes britanniques, l’alcool contribue à hauteur de 10 % des apports caloriques recommandés par jour.