C'est une avancée déterminante pour la lutte contre Ebola. En analysant le sang d’une personne ayant survécu à la dernière épidémie en Afrique de l’Ouest, des chercheurs ont découvert des anticorps qui neutralisent les trois principales souches du virus.
Cette découverte, publiée jeudi 18 mai dans la revue américaine Cell, est majeure car jusqu'à présent les thérapies développées n'étaient efficaces que contre une seule souche d’Ebola. C'est le cas du « ZMappTM » - l'antiviral le plus avancé pour combattre Ebola - qui cible la souche « Zaïre » du virus mais se révèle inefficace contre les souches « Soudan » et « Bundibugyo ».
Les chercheurs de la faculté de médecine Albert-Einstein à New York ont donc réussi à découvrir dans le sang d’un survivant d'Ebola deux anticorps capables de bloquer toutes les souches connues du virus. Lors de l'expérience, les deux anticorps en question ont protégé des souris et des furets qui avaient été exposés à des doses mortelles des trois principales souches d’Ebola. Le cocktail de ces anticorps est désormais testé sur des animaux de plus grande taille.
3 morts en RDC depuis le 22 avril
Ces chercheurs ont également découvert les gènes, chez les humains, qui sont probablement à l’origine des cellules immunitaires qui produisent ces deux anticorps. Les dernières avancées devraient accélérer le développement de vaccins contre Ebola.
Des recherches qui sont en tout cas toujours d'actualité car la République démocratique du Congo (RDC) est confrontée à une flambée de fièvre hémorragique Ebola. Elle s’est déclarée dans une zone isolée de la RDC faisant trois morts depuis le 22 avril, selon l’Organisation mondiale de la santé.
L’épidémie la plus étendue s'était produite dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest entre 2013 et 2016, faisant plus de 11 000 morts sur les 29 000 personnes infectées, principalement en Guinée, en Sierra Leone, au Liberia et au Nigeria entre 2014 et 2015.