Le débat sur la fin de vie continue. Quelques jours après le conseil de l'Ordre des médecins, l'Académie de médecine donne son avis ou plutôt critique celui des instances ordinales. Celles-ci ouvraient la porte à une « une sédation adaptée, profonde et terminale délivrée dans les respect de la dignité ». Et dans certaines circonstances : « sur des requêtes persistantes, lucides et réitérées de la personne, atteinte d’une affection pour laquelle les soins curatifs sont devenus inopérants et les soins palliatifs instaurés ». Même rares, ajoutaient le conseil de l'Ordre, ces situations « ne peuvent demeurer sans réponde ». L'euthanasie est une démarche active pour donner la mort, la sédation terminale permet de soulager le patient, « la mort fait son oeuvre après », avait expliqué l'Ordre des médecins.
L'expression « sédation terminale » est inappropriée, estime l'Académie qui regrette « un glissement sémantique » et créé « une confusion rergrettable sur un sujet aussi sensible que la fin de vie». Dès lors que l'on parle de sédation «terminale », le but n'est plus de soulager et d'accompagner la mort mais de lui donner la mort », précise-t-elle.
Or pour l'Académie, l'arrêt de vie ne peut être assimilé à un acte médical. L'aide à mourir est, selon elle, « contraire à la vocation du médecin et au serment d'Hippocrate ».