Le verdict est tombé. Ludivine Chambet purgera une peine de 25 ans de prison pour avoir empoisonné 13 résidents de l'établissements pour personnes âgées (EHPAD) où elle était employée. Le magistrat de la Cour d'assises de Savoie a opté pour une peine lourde, proche de celle requise par l'avocat général.
En 2012 et 2013, l'aide-soignante en poste au Césalet-Dessous, attaché au CH de Chambéry a administré des psychotropes à 13 résidents âgés de l’établissement. Victimes d'un malaise, 10 en meurent. Les soupçons se dirigent rapidement vers l’aide-soignante, aujourd’hui âgée de 34 ans. Seules les infirmières et les aides-soignants peuvent accéder à l’armoire qui les détient. Et seule Ludivine Chambet était présente lors de tous les empoisonnements.
10 jours pour faire appel
Interrogée par la police, l’aide-soignante reconnaît avoir administré les produits aux seniors. Mais pas pour les tuer. Pour « les soulager ». Au cours du procès, la défense s’est longuement attardée sur le passé médical de la femme pour expliquer son geste. Très entourée par sa mère, la savoyarde aurait agi, selon Le Figaro, « dans un état second lié à sa propre souffrance ». Souffrance motivée par le décès de sa génitrice, qui a succombé à une leucémie.
Face au jugement, la femme a demandé pardon aux familles et s'est dite coupable de crimes. A l'issue du procès, l'avocat de Ludivine Chambet n'a pas précisé s'il comptait faire appel ou non. Elle dispose de 10 jours pour le dire.