Si la cote de popularité du gouvernement dévisse, celle de Marisol Touraine dégringole. En tout cas avec le corps médical. Selon un sondage réalisé par le Quotidien du médecin, la ministre de la Santé a perdu 18 points depuis mai dernier et ne recueille plus que 34% d’opinions favorables. Dans l’entourage de la ministre, écrit le Figaro, on minimise l’épisode : il n’y aurait pas de rupture avec les médecins.
Voire ! Car les médecins ne décolèrent pas. En octobre dernier, le gouvernement obtenait un accord à l’arraché avec les syndicats et l’assurance maladie sur les dépassements d’honoraires.
Accord qualifié d’historique mais dont les trois représentants des médecins refusent aujourd’hui la mise en pratique. Pour eux, il y aurait eu trahison, l’interprétation du texte signé serait trop sévère. « Le nombre de médecins dans le viseur, précise le quotidien, a été multiplié par cinq ne passant de 300 à 1500 ». L’un des syndicats les plus virulents, le SML, propose même d’aider ces médecins à quitter la France pour qu’ils exercent leur art à l’étranger.
Au delà des postures syndicales, c’est donc un nouveau bras de fer qui se prépare. Marisol Touraine menace de durcir sa position en passant par une loi plus coercitive.
En ces temps où le gouvernement cherche un nouveau souffle et les moyens se rapprocher de l'opinion, a-t-il les moyens d’ouvrir une nouveau conflit avec les médecins ? Pas sûr. D’autant que la mèche allumée par les médecins de ville pourrait déclencher une explosion à l’hôpital. Ces dernières semaines, les mouvements de protestation, les menaces de démission dans plusieurs services d’urgence révèlent un climat de tension plus général.
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