Le décès d’un petit garçon en Italie suscite des débats enflammés sur les réseaux sociaux et dans les journaux italiens. Atteint d’une otite, l’enfant de 7 ans est décédé quelques jours après avoir été admis aux urgences. Ses parents ne lui ont administré que des granules d’homéopathie.
« On ne peut pas faire que de l’homéopathie. Ce traitement est uniquement valable au stade inflammatoire d’une maladie ORL chez l’enfant, soit au tout début, rappelle à Pourquoidocteur le Dr Antoine Demonceaux, médecin homéopathe à Reims (Marne). Mais si la fièvre persiste et que l’état général de l’enfant se dégrade, ce n’est plus du tout du ressort de l’homéopathie. Il faut prescrire des antibiotiques ».
Souffrant depuis 2 semaines de cette infection de l’oreille, les parents du garçonnet ont poursuivi le traitement homéopathique malgré les signaux d’alerte. Ce n’est que lorsqu’il a perdu connaissance qu’ils l’ont transporté à l’hôpital. Tombé dans le coma en raison des complications neurologiques liées à l’infection, il est décédé 3 jours plus tard. Les parents ont expliqué qu'ils traitaient les otites de leur fils uniquement à l'aide de cette médecine douce depuis ses 3 ans.
L'homéopathie ne peut pas tout
Pour le Dr Demonceaux, cette histoire tragique est uniquement liée à un défaut de conduite des parents. « C’est évident qu’un enfant non traité pour une infection ORL va développer une encéphalite ou une méningite aigüe et en mourir. Ce n’est pas l’homéopathie qui est en cause, mais les parents », déplore-t-il.
Le médecin généraliste souligne que les conséquences auraient été les mêmes si ces parents avaient donné à leur fils du paracétamol. « L’homéopathie ne peut pas masquer les symptômes d’une infection, contrairement au paracétamol qui peut atténuer un fièvre ou une douleur. Ainsi, si l’efficacité de l’homéopathie n’est pas probante dans les heures qui suivent le début du traitement, il faut consulter son médecin », assène-t-il.