Associer sclérose en plaques et sport, cela peut sembler contradictoire. A tort. Une activité physique régulière est recommandée aux personnes qui souffrent de cette maladie chronique auto-immune. Ce qu’ignore une grande partie des Français, au vu du sondage réalisé par Ipsos à l’occasion de la Journée mondiale de la SEP (1).
Les idées reçues persistent au sein de la population française. Une petite moitié seulement des sondés estime qu’une activité physique peut limiter la progression de la sclérose en plaques – qui évolue en poussées.
Un exercice recommandé
Un exercice régulier a le potentiel d’améliorer le quotidien des patients. Douleur et fatigue constituent une charge lourde pour ceux-ci. La pratique d’une activité adaptée les aide sur ce plan.
« Des études ont démontré les bénéfices de l’exercice physique sur les troubles de l’équilibre, la marche, l’aspect cardiovasculaire et le conditionnement à l’effort », explique le Dr Cécile Donzé, chef du service de médecine physique et réadaptation fonctionnelle à l’hôpital Saint-Philibert Lomme (Lille). Ce qui améliore le bien-être et la santé générale, ainsi que la fatigue. Ces bienfaits, 70 % des personnes interrogées les reconnaissent.
Des cours adaptés
Les recommandations sont claires : les patients qui souffrent de SEP sont invités à pratiquer une activité deux à trois fois par semaine. Mais une question demeure dans l’esprit des sondés : laquelle ? Pour 54 % d’entre eux, la mise en place de structures adaptées est nécessaire. Mais presque autant estiment que ce type de service peut être réalisé avec des personnes valides.
L’activité physique doit être plus accessible, estiment les sondés. Ils sont une majorité à fixer deux caps prioritaires pour y parvenir. D’abord, former les professionnels du sport aux maladies chroniques. Ensuite, proposer des cours adaptés en établissement de soins. Cela semble d’autant plus possible que ces services sont déjà proposés dans d’autres pathologies.
Pas de financement
Du côté des sports à privilégier, les Français plaident plutôt pour des approches douces. Natation, marche à pied ou encore gym sont à privilégier. Ils ont en partie raison. Les sports plus violents doivent être adaptés aux pathologies.
A l’heure où le sport sur ordonnance est officiellement lancé, les sondés hésitent sur la prise en charge de cette activité physique. 55 % admettent ignorer si un financement est possible. A l’heure actuelle, l’exercice n’est pas considéré comme un soin. Le patient doit donc payer de sa propre poche.
(1) Sondage réalisé par l’institut Ipsos pour Merck auprès de 1 000 personnes représentatives de la population française.