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Erreur médicale

Décès de prématurés : 18 mois de sursis pour une infirmière du Havre

Par Ambre Amias

La soignante avait administré une substance ayant entraîné la mort de 2 nourrissons. Elle ne pourra plus jamais travailler dans un service de néonatologie. 

Capture d'écran Google Maps

Le tribunal correctionnel du Havre a condamné une infirmière à 18 mois de prison avec sursis pour avoir administré par erreur des médicaments à deux prématurés, ce qui avait entraîné leur mort, en 2009.

La soignante avait administré une perfusion d’électrolytes (mélange de sodium et potassium) à des nourrissons âgés de 5 et 7 jours. Une substance qu’ils n’auraient jamais dû recevoir. Le médecin du service de néonatologie de l'hôpital Flaubert du Havre avait, en effet, demandé à l’infirmière d’administrer de l’eau distillée.

Pour cette grave erreur médicale, la Havraise de 37 ans a été poursuivie pour homicides involontaires. Le parquet avait requis 3 ans de prison avec sursis, en raison d’une « succession d’erreurs ».

Néanmoins, les juges ont retenu « la gravité exceptionnelle des faits compte tenu des conséquences », soulignant que l’erreur de l’infirmière avait été influencée par des circonstances extérieures. Ils ont notamment relevé que la soignante avait été affectée « dans un service très délicat », et noté la « désinvolture de ses collègues qui ont abandonné leur poste ».

De ce fait, l’infirmière pourra continuer à exercer son métier. Mais le tribunal correctionnel du Havre a ordonné « l’interdiction définitive de pratiquer des soins infirmiers hors des services de gériatrie ». Elle pourra donc rester dans le service de rééducation de l’établissement dans lequel elle travaille actuellement.