Alors que la finale de la saison de NBA vient de débuter aux États-Unis, entre les Golden State Warriors et les Cleveland Cavaliers (le titre se joue en quatre matchs gagnants), les résultats d’une étude réalisée à l’université de Stony Brook (Etat de New York, États-Unis) tombent comme une petite mise en garde pour les joueurs.
En analysant l’heure des tweets des joueurs de basket de la ligue américaine, et en les reliant à leurs statistiques de performances le lendemain, les chercheurs ont identifié une tendance : les basketteurs sont moins bons s’ils ont publié un message tard dans la nuit !
Un point en moins par match
Pour obtenir ces résultats qui seront publiés dans la revue Sleep, ils ont utilisé près de 30 000 tweets provenant des comptes officiels de 112 joueurs de la NBA entre 2009 et 2016, uniquement comptabilisés lorsque les basketteurs étaient amenés à évoluer à domicile le lendemain. L’effet des voyages et des décalages horaires – les États-Unis comptent quatre fuseaux horaires – lors des matchs à l’extérieur n’entre donc pas en compte dans les statistiques.
Lorsque des messages étaient publiés entre 23 h et 7 h du matin, les joueurs marquaient en moyenne un point de moins (8,2 contre 9,2), leur pourcentage de réussite au tir était plus faible de 5 points (36 % contre 41 %), Les statistiques de rebonds, d’interceptions et de blocks sont également plus faibles. Des chiffres généralement en baisse que les coachs semblent remarquer : ils ont accordé à ces joueurs deux minutes de jeu en moins par match, en moyenne.
Sommeil et performance
Ces résultats originaux, qui ont nécessité l’utilisation de moyens détournés, n’en sont pas moins intéressants pour le grand public. « Ils sont pertinents au-delà de la recherche scientifique sur le sport, estime l’une des auteurs de l’étude, Lauren Hale, professeur de santé publique et de médecine préventive à l'université de Stony Brook. Ils montrent un phénomène plus large : pour être au top de ses performances, il est important d’avoir une nuit complète de sommeil. »
En attendant, les joueurs stars impliqués dans ces finales ne semblent pas être des inconditionnels de Twitter, si l’on en juge par leur activité sur le réseau social : LeBron James, Stephen Curry, Kyrie Irving ou Kevin Durant y sont étonnamment peu présents, voire absents, depuis quelques semaines, de jour comme de nuit. Concentration personnelle ou consigne des entraîneurs ? Guy Roux, l'entraîneur de football omniprésent dans la vie privée de ses joueurs, aurait sans doute eu son mot à dire…