Des oiseaux déplumés, malades, évoluant au milieu des cadavres. L’association de défense des animaux L214 a encore éveillé les consciences en France. Sa dernière vidéo, mise en ligne le 30 mai, témoigne de l’état déplorable d’un élevage de poules pondeuses. Situé à Gauché (Vendée), il fournit le groupe Panzani en œufs. Mais, au vu des images, il ne semble pas respecter les règles sanitaires.
Des poules malades, hébergées dans des conditions indignes. Des œufs couverts de poux. Voilà, en substance, le contenu morbide de cette vidéo de L214. Sans surprise, les images ont accéléré le contrôle sanitaire. Dans l’après-midi suivant la mise en ligne, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) est dépêchée sur place.
Une maladie inoffensive
Mais le contrôle ne reflète pas le contenu de la vidéo. Dans l’élevage, aucun cadavre ni poule blessée. « Les poules observées sont en bon état pour des animaux âgés de 68 semaines et pour ce type d’élevage, en tenant compte du contexte pathologique », résume la préfecture de Vendée dans un communiqué.
Le vétérinaire chargé du suivi des poulaillers a tout de même détecté la présence d’une maladie, la colibacillose. Cette maladie, provoqué par la bactérie Escherichia coli, se développe surtout quand les conditions d’élevage ne sont pas optimales.
La colibacillose aviaire affaiblit les volailles, ralentit la ponte et favorise les malformations. La pathologie n’a toutefois pas d’impact sur la santé humaine. Les animaux ont été traités, ce qui a permis de limiter la mortalité de l’élevage.
La lutte contre les poux
Le vétérinaire a aussi mis en place un traitement afin de limiter la présence des poux sur les œufs et les poules pondeuses. Il devrait rapidement prendre effet. Mais là encore, les effets sur la santé humaine sont inexistants. Une forte invasion de poux ralentit la ponte, réduit la qualité des œufs et peut provoquer une anémie des oiseaux.
Malgré ces résultats, l’association L214 maintient sa plainte contre l’élevage de poules vendéen. Elle accuse l’éleveur de « maltraitance et non-respect de la réglementation », notamment sur les aires de picotage et de grattage. Dans un communiqué, l’association précise que le contrôle sanitaire n’a pas statué à ce sujet. Panzani, de son côté, s'est engagé à ne plus utiliser d'oeufs issus de poules élevées en cage.