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ASCO 2017

Immunothérapie : des résultats encourageants pour les cancers gynécologiques

Dans cet essai clinique, une patiente sur cinq a vu son cancer régresser de façon significative.

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A la grand-messe annuelle de Chicago consacrée à la lutte contre le cancer, l'ASCO (American Society of Clinical Oncology), les plus grands cancérologues de la planète se sont rassemblés pour discourir des dernières découvertes médicales, dont l'immunothérapie. Cette dernière consiste à booster les défenses immunitaires du malade pour combattre la tumeur. Elle est couramment utilisée depuis plusieurs années pour soigner des mélanomes et certains types de cancers du poumon, notamment.

Et depuis quelques années, cette thérapie est expérimentée sur d'autres types de cancer, dont les cancers gynécologiques. Pour des résultats plutôt encourageants, si l'on en croit l’essai clinique CheckMate 358 présenté par le docteur Antoine Hollebecque, de l'institut Gustave-Roussy.


Dans cette cohorte, 24 patientes ont reçu des injections de 240 mg de nivolumab (la dose standard utilisée dans d’autres cancers) toutes les deux semaines. 19 souffraient d’un cancer du col utérin et 5 d’un cancer vaginal ou vulvaire, en récidive ou en métastase. La maladie était à un stade avancé, le traitement standard de chimiothérapie ne marchait plus, l’espérance de vie de ces femmes était limitée à quelques mois. Après un suivi médian de 31 semaines, un contrôle tumoral a été observé chez 70,8 % des patientes et une forte régression tumorale chez 20,8 % d’entre elles.

Le cancer du col de l'utérus touche en France environ 3 000 femmes chaque année


Des résultats à confirmer mais qui ouvrent une première piste intéressante. Cette étude montre que les cancers gynécologiques sont sensibles aux immunothérapies. L’étude va d’ailleurs se poursuivre avec davantage de patientes et en combinant cette fois, pour être encore plus efficace, deux immunothérapies.

Le cancer du col de l’utérus touche en France environ 3 000 femmes chaque année. Son incidence diminue grâce à la progression du dépistage par frottis, mais sa mortalité reste importante, puisqu’il tue environ 1 100 femmes par an. Plus de 90 % des cancers du col de l’utérus sont la conséquence d’une infection par le virus HPV – infection intervenue le plus  souvent des dizaines d’années plus tôt, au début de leur vie sexuelle. Les cancers du vagin ou de la vulve sont plus rares, mais peuvent aussi être la conséquence d’une infection par HPV, dans 40 à 70 % des cas.

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