Pendant près d’un demi-siècle, elles n’avaient guère fait parler d’elles. Mais voilà qu’elles reviennent en force. Après avoir repris leurs droits dans les logements nord-américains, les punaises de lit sont bel et bien de retour en Europe. Et l’Hexagone serait frappé de plein fouet, selon Le Parisien.
A l’occasion de la Journée mondiale de prévention des nuisibles, la Chambre Syndicale des industries de Désinfection, Désinsectisation et Dératisation (CS3D) a rappelé que la bestiole aurait déjà été débusquée dans près de 200 000 foyers français. Et ceux qui ont eu affaire aux punaises, aussi appelées puces, de lit s’en souviennent longtemps.
Au petit matin, c’est une minuscule tache de sang sur votre drap ou une piqûre sur votre peau qui peut sonner l’alerte. A partir de là, il faut avérer rapidement la présence du nuisible, soulignent les professionnels. Et ne pas tarder à déclencher ce qui s’apparente à un véritable plan Orsec !
Souvent, la victime des hétéroptères minimise la nuisance et pense pouvoir s’en sortir avec quelques pulvérisations d’insecticide de supermarché. Erreur. Le passage par la case intervention professionnelle est souvent inévitable… Deux fois à 15 jours d’intervalle ! Rien que ça. C’est que la bestiole est coriace : elle peut rester un an sans se nourrir (de votre sang !). Matelas, canapés, rideaux, penderies… La liste de ses refuges est longue.
Et si la fée du logis que vous êtes se sent à l’abri dans son habitat rutilant, vous pourriez bien déchanter. Contrairement à d’autres nuisibles, ce ne sont pas les conditions d’hygiène qui favorisent l’installation des punaises de lit. Ceux qui ont rapporté des punaises de leurs pérégrinations le savent : du 5 étoiles à l’auberge de jeunesse, tous les hébergements peuvent être infestés.
En France, la ville de Stains a été récemment victime d’une véritable invasion : 200 habitations ont été touchées en même temps. La municipalité avait fini par en appeler aux autorités sanitaires pour éradiquer les nuisibles. Une prolifération qui peut parfois être alimentée par le dépôt sur la voie publique de meubles ou matelas contaminés. A éviter !