Les parents divorcent, les enfants trinquent… même des années plus tard ! Ce n’est pas la conclusion d’une énième étude sur l’impact psychologique de la séparation parentale sur le bien-être mental des enfants qui le dit. Non, il s’agit d’une recherche biomédicale, publiée dans la très sérieuses revue scientifique PNAS. Si vous êtes malades tous les hivers, c’est peut-être bien à vos parents que vous le devez !
Ce sont des chercheurs californiens qui sont à l’origine de ces travaux à la conclusion tout aussi surprenante que son protocole. Les scientifiques ont en effet rassemblé 201 adultes, entre 18 et 55 ans, en bonne santé, mis en quarantaine et exposés à un rhinovirus.
Communication anti-inflammatoire !
Résultat sans appel : ceux dont les parents avaient divorcé avaient trois fois plus de risques de tomber malades ! Précision qui a son importance, ce sont en fait les enfants de parents séparés, et qui « ne se sont pas parlé pendant des années » qui en portent les stigmates dans leur immunité. Les enfants dont les parents séparés étaient restés en contact ne montraient pas plus d’infection que ceux dont les parents étaient toujours ensemble.
L’empreinte de la discorde parentale se porterait en fait sur la propension à l’inflammation de leurs rejetons. « Les expériences de stress en début de vie ont un impact sur notre physiologie et les processus inflammatoires, qui augmentent le risque d’avoir des problèmes de santé et de développer une maladie chronique », précise Michael Murphy, co-auteur de ces travaux, réalisés à l’université Carnegie Mellon de Pittsburgh (Etats-Unis).
Les chercheurs suggèrent ainsi que tous les divorces ne se valent pas et que la communication pourrait en quelque sorte amortir les effets négatifs de la séparation. Reste maintenant à évaluer l’état de santé des enfants dont les parents ne se séparent pas mais ne communiquent plus…