Des hôpitaux saoudiens sont confrontés à des flambées de coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV), a signalé ce mardi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Dans son dernier bulletin, l’agence onusienne indique que 25 personnes ont été contaminées et 6 sont décédées entre le 21 avril et le 29 mai. Elle précise que 12 de ces cas seraient liés à 3 foyers distincts.
Le premier a été identifié à l’hôpital de Bisha, ville située au Sud-Ouest de l’Arabie Saoudite. Il s’agit d’un homme de 71 ans admis à l’hôpital début mai et décédé deux semaines plus tard. Le temps de son hospitalisation, deux soignants ont été contaminés. L’un d’eux est mort.
La capitale touchée elle aussi
Au même moment dans un établissement de Riyad, la capitale du pays, un homme de 55 ans a infecté 4 personnels soignants. Seul le premier patient est décédé de l’infection par le MERS-CoV. Dans la même région, à Wadi Aldwaser, un homme de 55 ans signalé fin avril à l’OMS a contaminé 3 personnes avant d’aller à l’hôpital. Puis une fois admis, un soignant a contracté l’infection.
Les dromadaires mis en cause
Les pays voisins, le Qatar et les Emirats arabes unis, ne sont pas non plus épargnés. En mai, 3 cas ont été notifiés dans ces pays. Pour deux d’entre eux, les dromadaire seraient la cause de l’infection.
Depuis septembre 2012, année où le virus a été détecté pour la première fois, 1 980 cas ont été déclarés au Moyen Orient, dont 699 décès. Les origines de ce virus sont encore troubles, mais il est maintenant établi que les dromadaires en sont porteurs et peuvent le transmettre aux humains. La transmission interhumaine survient surtout dans les établissements de santé.
Chez l’homme, le virus provoque de la fièvre et des troubles respiratoires. L’infection peut aussi être asymptomatique. Les patients déjà affaiblis par des maladies sont plus sujets à des formes graves de l’infection. Environ un tiers des patients décède.