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Circulation extracorporelle

Arrêt cardiaque : comment le SAMU75 augmente de 20 % le taux de survie

Si la circulation extracorporelle est mise en place en moins de 20 minutes, les chances de survie montent à 29 %, contre 8 % habituellement.

Arrêt cardiaque : comment le SAMU75 augmente de 20 % le taux de survie Neal/Flickr




Lorsque le cœur ne repart pas 30 minutes après un arrêt cardiaque, malgré une prise en charge médicale classique, on parle d’arrêt cardiaque réfractaire. Les victimes ne sont alors qu’entre 5 et 10 % à survivre, et les séquelles neurologiques peuvent être importantes. Tout est une question de temps.

Et puisque le protocole standard ne donne pas de résultats satisfaisants en matière de survie, le SAMU de Paris, en collaboration avec l’AP-HP et l’Inserm, a décidé de tester une procédure plus agressive : la circulation extracorporelle en dehors de l’hôpital. Le SAMU dispose aujourd’hui de matériel permettant de la mettre en place dans ses ambulances.

Cœur et poumons mécaniques

Dès la prise en charge des patients, et dès 20 minutes après l’arrêt, les médecins peuvent ainsi utiliser cette technique habituellement réservée aux hôpitaux, notamment au cours des chirurgies cardiaques.

Elle consiste à remplacer les rôles du cœur et du poumon. À l’aide d’une canule placée dans la veine fémorale (au niveau de la jambe), la machine prélève le sang, le réoxygène, et le réinjecte dans l’artère fémorale.

Un gain spectaculaire

Entre 2011 et 2015, le SAMU75 a évalué le bénéfice qu’apporte la mise en place dès la prise en charge dès l’ambulance de la circulation extracorporelle chez des patients victimes d’un arrêt cardiaque réfractaire, par rapport à une procédure classique suivie d’un branchement à la machine une fois à l’hôpital.

Parmi les 114 patients qui n’en ont profité qu’une fois à l’hôpital, seuls 8 % ont survécu. Sur les 42 équipés dans l’ambulance, le taux grimpe à 29 %. C’est presque une personne sur trois. Un gain spectaculaire, renforcé par une baisse des séquelles neurologiques des survivants.

Cette stratégie ne pourra cependant pas profiter à tout le monde. Les candidats doivent être en arrêt cardiaque depuis moins d’une heure, avoir bénéficié d’un massage cardiaque immédiat au moment de l’arrêt et présenter des signes de vie (mouvements, respiration), et que les médecins estiment que les dommages neurologiques sont limités. Mais pour les autres, l’arrêt cardiaque réfractaire ne sera plus forcément synonyme de décès.

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