Ce mercredi soir, une femme a succombé à l'hôpital Dr A.G. Jeetoo de Port-Louis (île Maurice), portant le nombre de victimes de la grippe H1N1 à cinq, en dix jours. Elle avait 33 ans, et ne souffrait pas de pathologies particulières.
Le 27 mai dernier, le ministre de la Santé se voulait rassurant sur les risques épidémiques sur l’île. « Nous ne sommes pas dans une situation de crise, a relativisé Anwar Husnoo. Le virus est présent partout dans le monde. C’est un virus qui est présent toutes les années ».
En tout, depuis le début de l'année, 105 cas ont été recensés par le ministère, dont un médecin, et une personne est aussi décédée de la grippe H3N2.
Campagne de vaccination
Le gouvernement a toutefois enjoint la population à prendre « toutes les précautions nécessaires » pour contenir les risques de transmission. La vaccination est proposée dans les centres hospitaliers.
Ce vendredi, les centres de vaccination qui avaient fermé, en raison d'une pénurie de vaccins, ont rouvert à la suite d'une livraison de 10 000 doses supplémentaires, rapporte lexpress.mu.
"Pas comme 2010"
« Nous ne sommes pas dans une situation de crise comme en 2010 », a encore ajouté le ministre. Cette année-là, trois personnes avaient perdu la vie, mais c’est surtout la gestion de la crise qui avait alarmé la population.
Le gouvernement de l’époque avait décidé de verrouiller la communication sur la présence du virus sur le territoire. Les médias évoquaient alors une « omerta » autour des cas déclarés. Au final, 140 cas avaient été recensés entre janvier et juillet 2010.