La population vieillit, mais pas les pharmaciens. L’âge moyen des praticiens est stable, d’après le dernier bilan de l’Ordre national des pharmaciens. La profession semble aussi regagner en dynamisme : grâce à l’augmentation du numerus clausus, le nombre d’inscrits repart à la hausse.
En 2016, 2 300 nouvelles personnes se sont inscrites à l’Ordre. Un nombre suffisant pour compenser les départs en retraite. Au 1er janvier 2017, ce sont donc 74 400 pharmaciens qui exercent leur métier.
L’attrait de la ville
Malgré les fermetures, le maillage territorial reste donc solide. Pour 100 000 Français, 33 officines sont en activité, 4 pharmacies hospitalières et 6 laboratoires de biologie médicale.
Le secteur libéral domine largement puisque près de trois quarts des praticiens travaillent dans une des 22 000 officines, que ce soit en tant que titulaire ou d’adjoint. La pharmacie de ville attire aussi beaucoup les jeunes diplômés, qui s’y installent dans la plupart des cas.
Ainsi, 76 % des nouveaux installés ont moins de 30 ans. « Le renouvellement des pharmaciens est en bonne voie, et les jeunes s’engagent de plus en plus tôt », se félicite le président par intérim de l’Ordre, Jean-Pierre Paccioni. Résultat : l’âge moyen de la profession s’établit à 46,7 ans, avec quelques variations selon les spécialités. Ceux exerçant dans l’industrie sont un peu plus jeunes que les autres.
De plus en plus de femmes
La profession de pharmacien se distingue aussi par l’équilibre hommes-femmes. Ces dernières sont bien plus nombreuses à s’orienter vers ce secteur. Plus de deux tiers des professionnels en exercice sont de sexe féminin. Cette sur-représentation est particulièrement marquée dans les officines et les pharmacies hospitalières.
Le déséquilibre n’est pas près de se corriger, à en croire les chiffres de l’Ordre national des pharmaciens. Les effectifs masculins ont reculé de 2,3 % par rapport à 2015. A l’inverse, le nombre de femmes a progressé de 5,7 %.